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L'UNEF, première force syndicale étudiante, est présente sur tous les campus de France. Elle vise à défendre les droits des étudiants et à en gagner de nouveaux, à informer les étudiants et à organiser la solidarité sur les facs. Vous trouverez ici toute l'actualité militante de l'UNEF Auvergne ainsi que des infos pratiques !

Urgence ! Une centaine de personnes à la rue à Clermont-Ferrand

Ils étaient 130 lundi dernier, pour la pluspart demandeurs d'asile,

à se retrouver à la rue. => voir article qui suit

 Ce soir, ils étaient encore 102. Une action d'urgence aura donc lieu demain.

Rendez-vous à 11 h, Place de la Victoire. Soyons nombreux !

 

Contact : 06-50-09-33-61

 

Sans titre-copie-1 

 

 

"Depuis lundi, 130 personnes, la plupart demandeurs d'asile, se retrouvent à la rue. Fin du dispositif hivernal oblige, elles ont dû quitter les chambres d'hôtel où elles étaient hébergées. Plusieurs associations tirent la sirène d'alarme.

Sultana (1) a 15 ans. Depuis 2003, elle vit en France, avec ses deux parents et ses quatre frères et soeurs, Roms du Kosovo. L'un, précise-t-elle, « est né à Besançon ». Lundi, la jeune fille, dont la vitalité et l'allant transpirent de son parfait français d'adolescente, a dû quitter la chambre d'hôtel, qu'elle occupait avec sa famille, à Clermont-Ferrand. Comme près de 130 personnes, dont une majorité de demandeurs d'asile, qui se retrouvent à la rue, frappés par la fin du dispositif hivernal.

" Pas vivre une vie de clochard "
 

Le début de l'hiver, la famille l'avait d'abord passé dans les bungalows du collectif pauvreté-précarité. Puis, faute de place dans les centres d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) et dans les autres structures du 115, Sultana et ses proches avaient été logés à l'hôtel. « On est toujours à droite à gauche. On dort mal. Mon père est malade. Avec mes frères, on voudrait juste aller à l'école, travailler, pas vivre une vie de clochards ».

Pour attirer l'attention sur la situation ubuesque de ces 130 personnes, plusieurs associations et partis politiques (2) ont organisé, hier matin, à Clermont-Ferrand, une conférence de presse.

Les bénévoles ne décolèrent pas. « Aujourd'hui, nous assistons à un vaste programme de mépris de l'étranger », tance Jean Dupouy (RESF), en référence à la loi Besson sur l'immigration.

Dans le cas présent, au durcissement annoncé du droit d'asile s'ajoutent le problème du « mal logement » et la saturation des structures d'accueil.

« Avec la fin de la période hivernale, on revient aux capacités d'hébergement habituelles », souligne Bertand Le Roy, de la direction départementale de la cohésion sociale. Cinquante places seulement sont désormais disponibles, contre 216 pendant les mois d'hiver. Un répit a cependant été accordé aux familles ayant des enfants de moins 6 ans.

Le problème reste endémique et risque de s'aggraver avec la fermeture annoncée, le 30 avril, de l'immeuble du boulevard Lafayette, prêté par Auvergne Habitat. Soixante autres personnes pourraient ainsi se retrouver à la rue, même si le directeur de la cohésion sociale parle d'une « gestion progressive des sorties ».

 

Vers une politisation des débats ?

 

Malgré une augmentation de 61 % du budget consacré par l'État à l'hébergement d'urgence dans le Puy-de-Dôme pour l'hiver 2010-2011, le nerf de la guerre reste financier. « Les moyens budgétaires ne sont pas illimités », explique Bertrand Le Roy.

En ce qui concerne le droit d'asile, des moyens avaient été débloqués pour financer 80 places supplémentaires qui devraient voir le jour à Saint-Éloy-les-mines, dans quelques semaines. Pour les autres, « c'est "Débrouillez-vous "», déplore Jean Dupouy.

Seule solution : politiser le problème. Mercredi, le groupe Europe Ecologie-Les Verts a soumis une motion d'urgence au Conseil régional d'Auvergne. Une lettre a également été envoyée au maire de Clermont-Ferrand, Serge Godard. Et une motion pourrait être déposée au Conseil municipal, vendredi prochain.

En attendant, les associations ne veulent pas rester les bras croisés. « Nous comptons nous réunir pour organiser une manifestation de type occupation », explique un représentant de la Cimade. La cible, évidemment, doit rester secrète, mais l'objectif est clairement annoncé. « On ne peut plus fermer les yeux », conclut une bénévole."

 

(1) Prénom d'emprunt.

(2) RESF, Ligue des droits de l'homme, CIMADE, DAL, les syndicats FSU et Solidaires. et les partis politiques NPA, Europe-écologie-Les Verts, le parti communsite, le parti de gauche.

 

Sébastien DUBOIS

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