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L'UNEF, première force syndicale étudiante, est présente sur tous les campus de France. Elle vise à défendre les droits des étudiants et à en gagner de nouveaux, à informer les étudiants et à organiser la solidarité sur les facs. Vous trouverez ici toute l'actualité militante de l'UNEF Auvergne ainsi que des infos pratiques !

[Communiqué national]Participation des "personnalités extérieures" à l'élection des présidents d'université : un nouveau recul de la démocratie universitaire

conseil-administration.jpgAlors que l’UNEF avait déjà exprimé de vives inquiétudes quant à la proposition de loi relatives aux activités immobilières des universités, qui prévoit d’accorder aux PRES (pôles de recherche et d’enseignement supérieur) la possibilité de délivrer des diplômes nationaux, un amendement déposé par les députés aggrave le texte de loi.

 

Un amendement vise en effet à permettre la participation des "personnalités extérieures" (nommées par les présidents d'université au sein des conseils d'administration) à l’élection des présidents d’université, alors que l'Assemblée Nationale l'avait explicitement exclu en 2007 lors du débat sur la loi LRU.

 

Cet amendement déséquilibre radicalement les rapports de force au sein des conseils d'administration des universités, entre personnalités nommées et membres élus de la communauté universitaire (étudiants, enseignants, personnels). Le fragile équilibre trouvé en 2007 avec la loi LRU, qui avait déjà diminué fortement la proportion du nombre d’élus des étudiants et des personnels au profit d’une augmentation des personnalités extérieures nommées (chefs d'entreprise, collectivités locales, etc...).

 

La participation des "personnalités extérieures" à l’élection des présidents d’université pose un problème démocratique. Les personnalités qualifiées sont nommées sur proposition des présidents d'universités eux-mêmes, ce qui remet en question leur indépendance lors du vote.  Cet amendement implique également que les présidents d’universités ne soient plus l’émanation de la communauté universitaire, mais des gestionnaires ne rendant compte qu'à des personnalités extérieures qui ont fait leur élection. Cette nouvelle donne va fragiliser l'émergence de majorité politiques au sein des établissements et risque de créer de fortes tensions avec une communauté universitaire marginalisée.

 

La proposition de loi des sénateurs Adnot et Léonce-Dupont prévu initialement pour légiférer sur les activités immobilières des universités, est pour la majorité un moyen de revenir en catimini sur les fragiles équilibres en matière de gouvernance des universités obtenus en 2007 !

 

L’UNEF dénonce l'absence de débat démocratique avec les organisations représentatives des personnels et des étudiants, et demande à la ministre de l’enseignement supérieur de ne pas soutenir cet amendement. Si Valérie Pécresse débute son mandat au sein du nouveau gouvernement par cet acte de défiance, elle pose les bases d'une rupture durable avec la communauté universitaire.

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