Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'UNEF, première force syndicale étudiante, est présente sur tous les campus de France. Elle vise à défendre les droits des étudiants et à en gagner de nouveaux, à informer les étudiants et à organiser la solidarité sur les facs. Vous trouverez ici toute l'actualité militante de l'UNEF Auvergne ainsi que des infos pratiques !

[Communiqué national]Baisse des postes ouverts au concours de l'enseignement

baisse-1-.gifLe ministère de l’Education Nationale vient d’annoncer le nombre de postes ouverts aux concours de l’enseignement : 11.600 postes seront ouverts pour 2011 aux concours externes de recrutement d'enseignants, contre 15.125 l'an dernier, avec notamment moitié moins de places accordées au concours du professorat des écoles qu'en 2010 (3.000 postes aux concours externes contre 7.000 l'an dernier) et une stabilisation dans le second degré (8.600 postes sont ouverts comme en 2010).

 

Après la stabilisation du nombre de postes ouverts aux concours l’an dernier, cette baisse de 23% du nombre de postes par rapport à 2010 est une nouvelle saignée qui va non seulement dégrader les conditions d'enseignement, mais également envoyer des milliers d'étudiants de destinant a ces métiers dans le mur. Depuis 2007, c’est près de la moitié des postes aux concours d’enseignement qui auront été supprimés. Cette politique répond à une seule logique comptable  conduisant à réduire massivement le nombre de fonctionnaires (34.000 suppressions de postes en 2011). Le dogme du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite a des conséquences désastreuses sur le système éducatif et sur la réussite des élèves. Il relève d'une logique  à courte vue qui ignore les besoins et la hausse de la démographie scolaire depuis plusieurs années (+ 20.000 élèves à la rentrée 2009 dans le primaire et le secondaire).

 

La réduction du nombre de postes ouverts aux concours représente un coup de poignard dans le dos pour les étudiants qui se préparent depuis plusieurs années à ces concours. Il s'agit d'une véritable double-peine : alors que la reforme de la formation des enseignants a allongé le cursus de d’une année,  les chances d'obtenir le concours dans le premier degré sont brutalement divisées par deux ! Cette décision intervient dans un contexte d'inquiétudes liées à la mise en œuvre à la rentrée de la réforme de la formation des enseignants déjà vives chez les étudiants. Dès la rentrée prochaine, les étudiants souhaitant devenir enseignant devront s'inscrire en 2ème année de master. Cette année de M2 va s'avérer pour eux ingérable : il leur faudra lors de la même année valider leur diplôme, effectuer un stage et réussir  leur concours. Alors que près de 200.000 étudiants préparent chaque année les concours, la faiblesse du nombre de postes ouverts va placer des milliers d’étudiants reçu-collés (ayant obtenu leur master et échoué au concours) dans des impasses universitaires et professionnelles.

 

L’UNEF dénonce l’entêtement irresponsable du gouvernement qui s'achemine lentement mais sûrement vers une rentrée ingérable. 

 

 Il est indispensable de mettre en place une gestion prévisionnelle des recrutements dans l'éducation, sur une base pluriannuelle, afin de répondre aux besoins du système éducatif et de donner des perspectives stables aux milliers d'étudiants qui se destinent pendant plusieurs années à ces concours.

 

L'UNEF exige le retrait des décrets déjà publiés concernant la reforme de la formation des enseignants et l’ouverture de réelles négociations pour la mise en place d’une autre réforme. L'UNEF exige en particulier de revenir sur plusieurs  points fondamentaux : la place des futurs concours, des masters garantissant une véritable formation professionnelle, le contenu des épreuves, le rôle des IUFM et l'accompagnement social des étudiants.

 

L'UNEF s'interroge: à quoi joue le gouvernement ?

 

Après l'augmentation des dépenses étudiantes (droits d'inscription, ticket de restauration universitaire, cotisation à la sécurité sociale étudiante) et après la décision brutale de baisser les aides sociales étudiantes en interdisant le cumul entre APL et demi-part fiscale, cette baisse des postes aux concours est un nouveau coup dur. Le gouvernement a vraisemblablement fait le choix de matraquer les jeunes dans un contexte de crise, en dégradant leurs conditions de vie et en assombrissant les perspectives professionnelles de milliers d'entre eux. Ce choix irresponsable de multiplier les fronts avec les étudiants prépare les conditions d'une rentrée particulièrement tendue dans les universités. Il est urgent au contraire de revenir à la raison.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
<br /> <br /> C'est un texte de la majo ?<br /> <br /> Il n'est pas question de négocier avec le gouvernement. Sarkozy est très déterminé, et doit plier devant plus déterminé que lui.<br /> <br /> Nous ne sommes pas au temps des négociations et des compromis, nous devons faire les choses jusqu'au bout. Face à un adversaire vil et de plus en plus fort, il est temps de passer à un mode<br /> d'action 100% irréprochable.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Il est temps d'être parfaits.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La grève générale dès le 7 Septembre est un moyen incoutournable. Voici le lien :<br /> <br /> http://www.convergencedesluttes.fr/petitions/index.php?petition=11<br /> <br /> Il y a aussi un groupe facebook. Faites en bon usage ;-)<br /> <br /> Il est temps pour la peur de changer de camp, et de disparaître !<br /> <br /> BST<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre